Vendredi

J'abandonne, je n'arrive pas à m'y intéresser. Je pensais qu'il y aurait plus d'action mais on dirait que l'auteur ne s'intéresse qu'aux aventures amoureuses de l'héroïne. Et le monde dans lequel elle évolue semble être la Terre et d'autres stations spatiales mais ce n'est pas très clair.

Dommage, car il y a de bonnes idées, originales mais c'est trop brouillon.

Je pense que ce livre a été grandement sous-estimé. Ce n'est pas une oeuvre majeure, mais pourtant Heinlein a réussi le tour de force d'écrire, en 1982, un livre de SF décrivant un futur poche (ce qui est rare), et qui n'a rien perdu de son actualité (ce qui est encore plus rare).

Le début du roman est captivant. La description de la manière dont les Etats-unis se disloquent et deviennent une poignée de petits états, les gouvernement perdant toute autorité au profit des super méga corporations, est très bien décrite, et tout à fait plausible. Et puis, on se prend de sympathie pour Vendredi, cette super-femme qui pourtant se sent rejetée de tous.

La fin du roman est plus brouillonne, avec cette histoire moitié SF, moitié polar, de croisière spatiale en direction d'un royaume totalitaire sur une planète récemment colonisée, même si l'intrigue est bien amenée.

Bref, un livre inégal, mais que l'on a plaisir à lire et même relire.

J'aime le texte d'une précision chirurgical, face aux tracas de l'administration. Robert Heinlein, est un de ses auteurs que j’apprécie particulièrement pour ses leçons de chose qui ne s'embarrasse pas du qu'en dira-t-on...

Et voilà, fin de ce roman... J'ai voulu aller jusqu'au bout. L'idée est originale. C'est un peu comme si l'on détenait tous les ingrédients d'un plat de chef étoilé, mais que l'on s'amusait à tout mélanger grossièrement avant de le consommer... Dommage, dommage, dommage....

Passage de la page 250... L'histoire est de plus en plus décousue. Un chapitre complètement bizarre commence sur la description d'un rêve, sans que l'on dise que c'en est un et franchement, on s'y perd...

Tous les ingrédients d'une excellente SF sont dans les mains de Robert Heinlein, et ma foi, au final, il les exploite de manière très brouillonne...

Dommage !

Je ne résiste pas longtemps à revenir mettre un petit mot après le passage de la page 100... Mais qui est vendredi? Plutôt déroutant ce roman d'espionnage, saupoudrer de sexe (très libre), de réflexion sur le rapport de l'humain à l'humain, mais aussi de l'humain à la machine, aussi intelligente soit elle... Un roman libre et curieux.

Généralement je mets toujours un mot vers la 100ème page, mais comme je ne lis pas souvent de SF, je viens en fait dès le chapitre 4 page 38... Heinlein (que j'ai décidé de mettre dans ma bibliothèque parce qu'il est à l'origine de Starshiptrooper) sait créer des univers de qualité et de surprise... Son originalité n'a d'égale que sa qualité à multiplier les détails d'un monde futur qui entoure les aventures de Vendredi, agent espion version 007 de demain.

Étonnant comme ce bouquin, qui date des années 80, n'a rien perdu de son "punch" ni de son actualité. Certes, la couverture se voulait déjà, dans les années 80, affriolante (en passant, "Vendredi" est censée être d'origine amérindienne dans le roman), mais je ne m'attendais pas à cette conception d'avant-garde de la "famille", qui rappelle celle de Delany, ni à cette réflexion sur la génétique, qui fait pour moi écho à cette de Loïc Henry dans "Loar"... Le rythme est excellent, la narration à la première personne, un bon choix, amateurs de thrillers, vous ne serez pas déçus... Peut-être pas le meilleur livre d'Heinlein, mais certainement l'un des plus étonnants.

Robert Heinlein est un de mes auteurs de S-F préférés. Le style est simple et élégant. Les intrigues faciles à suivre et l'atmosphère générale est relativement légère en général, avec des fins optimistes qui ne donnent pas le cafard.

Ce livre n'est sûrement pas le meilleur de son auteur, mais il se laisse lire sans déplaisir.